Vendredi à la Place des Arts
Ok, c’est déjà la semaine d’Up Here puis tu capotes un peu parce qu’il y a trop de choses à voir?
Ben écoute, on va prendre ça un jour à la fois. Pour aujourd'hui, check ce qui s’en vient vendredi soir à la PdA!
Vendredi, Status/Non-Status et Backxwash fouleront les planches de l’Espace studio pour une soirée digne de bouchons. Pour les amateurs de : Godspeed You, ZUNE, The Tragically Hip, Buffy Sainte-Marie, Deftones, Nine Inch Nails, Beyoncé, Sailor Moon. Oui, tout ça.
Status/Non-Status
Anciennement WHOOP-Szo, Status/Non-Status est le projet de musique alt-rock/post-hardcore mené par Adam Sturgeon par lequel il s’attaque au legs du colonialisme, notamment au Canada.
Le changement de nom est justement une façon pour l’artiste de questionner le statut d’Indien qui continue d’avoir des effets pervers sur les Autochtones. Pour Sturgeon, il « représente mon identité [...] Ma famille n’a pas de statut », dit l’artiste dans cet article d’Exclaim où il explique que son grand-père Ralph, qui a séjourné dans un pensionnat autochtone, a pris la décision de renier son statut d’Indien afin de s’enrôler dans l’armée et d’obtenir la citoyenneté canadienne.
Backxwash
Née en Zambie dans une famille religieuse, Backxwash a quitté son pays natal pour venir étudier en science informatique en Colombie-Britannique à l’âge de 17 ans. Elle se met au rap grâce à des boucles qu’elle confectionne dans FL Studio.
Depuis ce temps-là, elle échantillonne des éléments de métal industriel et de post-rock pour tisser ce qu’elle surnomme du horrorcore. Des échantillons où la distorsion est poussée à l’extrême appuient un rap imbu de colère et d’angoisse, qui aborde son rapport difficile à la foi, son identité et sa queeritude.
C’est par son art que Backxwash crache le méchant afin d’amorcer son processus de guérison.
Des salles à la hauteur
La Place des arts nous fait rêver depuis plusieurs années, d’abord comme projet, puis comme chantier, et maintenant comme pôle culturel rassembleur. Depuis avril dernier, une belle brochette d’artistes y sont passés; assez pour qu’on puisse confirmer qu’il s’agit bel et bien du meilleur lieu de diffusion de spectacle dans tout le Nord de l’Ontario!
« Ça fait longtemps qu’on attend un lieu de diffusion comme celui-là. Il y a plusieurs artistes qui sont sur notre radar depuis de nombreuses années mais qu’on attendait de présenter parce qu’on n’avait pas une salle en ville digne de leur travail. Avec la Place des arts, ça change tout », explique Christian Pelletier, cofondateur du festival.
Pour ne rien manquer, pourquoi ne pas sauvegarder ces artistes dans l’app d’Up Here maintenant?
